L’économie des industries charcutières en 2024 fait face à des bouleversements majeurs. Entre baisses des prix, réorganisation des filières porcines en Europe, et demande fluctuante en charcuterie, ce secteur stratégique doit s’adapter aux défis économiques et structurels. Découvrez les tendances et perspectives qui façonnent l’avenir de cette industrie, des abattages à la consommation en passant par l’évolution des marchés nationaux et internationaux. Téléchargez l’étude complète pour une analyse approfondie.
La filière porc en 2023
En 2022, les abattages de porcs en volume dans l’UE avaient marqué un net repli. Ce mouvement s’est renforcé en 2023. Ce recul des volumes abattus s’est accompagné de restructurations des outils d’abattage du fait des surcapacités existantes.
En France, la situation n’est guère mieux. On assiste à un nouveau recul des cheptels entrainant une baisse de la production. En effet, avec le départ à la retraite ou l’arrêt d’activité d’exploitants non remplacés, le nombre d’élevages de porcs en France ne cesse depuis vingt ans de se réduire. Les chiffres du recensement agricole indiquent que la France comptait 8 500 élevages de plus de 20 truies ou de 100 porcs en 2020 contre 11 500 en 2010 et 16 800 en 2000 (-50,6 % sur vingt ans). Cette diminution s’est cependant accompagnée d’un accroissement de la taille des élevages, si bien que sur la même période, le recul du cheptel porcin apparaît plus limité.
Dans un contexte de difficultés d’approvisionnement, tous les leaders français ont connu un recul plus ou moins marqué de leur activité d’abattage. Des restructurations sont en cours mais pas seulement en France. En Europe, on constate la même tendance à la restructuration à l’image de l’Espagne, l’Allemagne et le Danemark.
Perspectives de la filière porc en 2024
En volume, les abattages français des 7 premiers mois de 2024 apparaissent en légère progression par rapport à ceux de 2023 (+ 1,2 %). Sur 12 mois glissants, les volumes marquent en revanche encore un repli de -0,5 % par rapport aux 12 mois antérieurs (-1,8 % en têtes). Pour le cheptel, on peut espérer une stabilisation, voire une progression dans les mois à venir comme c’est déjà le cas dans plusieurs pays d’Europe. Les prix baissent nettement, mais restent historiquement élevés.
Le marché de la charcuterie en 2023 et 2024
En 2023, la production française de charcuterie s’est élevée à 1,26 MT, avec 70% des ventes réalisées en GMS. Le chiffre d’affaires s’élève à 9 Md€, tandis que la balance commerciale se dégrade davantage face à la concurrence européenne. L’export représentent 8 % ses ventes en valeur (-2 pts) alors que les importations s’établissent à 18% (+3 pts).
La baisse des ventes en volume (1,2%) de la charcuterie Libre-Service est compensée par la hausse des prix. Le chiffre d’affaires du secteur a été en hausse de +9% à6,6 Md€. Les jambons cuits (porc et volaille) sont les premiers contributeurs du marché, que ce soit en valeur ou en volume. Les jambons de volaille et les spécialités aides culinaires sont en croissance en revanche le reste du marché se rétracte de façon plus ou moins marquée. Malgré la hausse des tarifs et du chiffre d’affaires, d’après la FICT, la situation de la marge nette des entreprises du secteur s’est aggrave.
Perspectives des Industries Charcutières en 2024
La demande est prévue en baisse en 2024 (-1,5% en volume). La déconsommation de la charcuterie continue. Cependant, les produits traiteurs résistent à cette tendance et se développent. De plus, l’inflation plus modérée pourrait redonner du pouvoir d’achat : +1,0% en valeur pour les industriels et +1,5% pour les artisans respectivement en 2024. La production française se stabilise mais reste affaiblie, en raison notamment de la plus faible demande et de la concurrence européenne accrue.
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