Mise à jour au 21 juillet 2020. Téléchargez l’étude complète à la fin de l’article. Les mesures confinement prises en vue de ralentir la propagation du Covid-19 ont de graves répercussions sur l’activité économique. Quel est impact du coronavirus sur l’économie mondiale en 2020 ? Quelles sont les premières estimations des effets de la crise sanitaire sur le PIB et sur les secteurs d’activité en France? Téléchargez l’étude complète à la fin de l’article.
Une récession sans précédent de l’économie mondiale
En janvier 2020, les prévisions de croissance mondiale affichaient un léger rebond
L’économie mondiale a connu en 2019 sa plus faible performance (+2,9%) depuis la crise financière mondiale. Les principales raisons sont connues :
- les tensions commerciales entre la Chine et les USA ont ralenti les échanges mondiaux
- et les difficultés économiques de certains grands pays émergents.
Les prévisions du FMI anticipaient un léger rebond à 3,3% en 2020. La crise sanitaire du COVID-19 à complètement changé la donne. Comme la pandémie, la propagation de la crise économique au monde a été progressif.
A fin février 2020, les prévisions tablaient sur une dégradation temporaire de l’économie mondiale liée à la pandémie en Chine
L’apparition de l’épidémie du coronavirus en Chine au début de l’année 2020 y a bloqué l’activité économique. Les restrictions à la circulation des personnes, des biens et des services, et les mesures d’endiguement de l’épidémie telles que les fermetures d’usines ont réduit sensiblement l’activité manufacturière et la demande intérieure en Chine. A fin mars 2020, la Chine enregistre une récession de -6% et prévoit une croissance de 5 % en 2020 après 6,1 % en 2019.
Les répercussions sur le reste du monde ont dans un premier temps été limitées, avec des impacts réduits :
- Restrictions des voyages d’affaires et du tourisme,
- Désorganisation des chaînes d’approvisionnement,
- Trouble sur le marché des matières premières
- Et recul de la confiance des acteurs économiques.
En juin 2020, avec une contagion mondiale, constat d’un effet domino sur les économies avancées et prévision d’une récession mondiale de -6% à -7,6%
Courant mars 2020, la propagation de l’épidémie du Covid-19 au monde occidental ne fait plus de doute. Les effets observés en Chine se reproduisent avec la même intensité dans les économies avancées. Pour sauver des vies et permettre aux systèmes de soins de faire face à la situation, il a fallu prendre des mesures d’isolement, de confinement et de fermeture généralisée en vue de ralentir la propagation du virus. La crise sanitaire a ainsi de graves répercussions sur l’activité économique.
A mi-juin 2020, les prévisions de l’OCDE pour l’économie mondiale sont très pessimistes. L’organisme envisage deux scénarios. Le premier est celui d’un « choc unique », c’est le scenario où la deuxième vague est évitée. Le deuxième scénario est celui d’une seconde vague épidémique qui survient avant la fin de l’année. Dans les deux cas, les conséquences sur l’économie mondiale vont être durables et graves.
Les prévisions en taux de croissance du PIB pour les principaux pays du G20 en cas de choc unique :
- Chine : -2,6%
- USA : -7,3%
- Allemagne : -6,6%
- France : -11,4%
- Espagne : – 11,1%
- Italie : -11,3%
Selon l’OCDE, les prévisions de croissance du PIB en cas second choc épidémique sont pires :
- Chine : -3,7%
- USA : -8,5%
- Allemagne : -8,8%
- France : -14,1%
- Espagne : -14,4%
- Italie : -14%
Impact du coronavirus sur l’économie en France
Une baisse du PIB 2020 estimée entre -11% et -16% en France
La France va connaître en 2020 sa pire année de récession économique depuis la fin de la deuxième guerre mondiale. En effet, les mesures de distanciation sociales prises pour ralentir la progression du coronavirus ont été drastiques :
- fermetures administratives des commerces non alimentaires,
- fermetures des écoles
- et application des gestes barrières.
Durant le confinement, du fait de la chute des prix pétroliers, l’inflation a fortement diminué en France, malgré une hausse des prix des produits alimentaires suite à la forte demande. D’après l’INSEE, l’inflation des prix des produits alimentaires va se stabiliser d’ici les mois à venir, si la crise sanitaire se stabilise durablement.
La croissance économique en France a chuté de -5,3% au premier trimestre 2020.
Le déconfinement du 11 mai 2020 a permis un relancement progressive de l’économie. Cependant, là encore, deux scénarios sont envisagés.
- D’après la Banque de France, un premier scenario dit « favorable » entrainerait une chute du taux de croissance du PIB de 10% en 2020.
- Un second scenario dit « sévère », avec l’apparition d’une deuxième vague, prévoit une chute de 16% du taux de croissance du PIB réel.
Malgré ces chiffres alarmants, et ce climat incertain, plus d’un mois après la sortie progressive du confinement, les pertes d’activités économique serait moins importantes que les prévisions initiales. Concernant le mois de juin 2020, l’activité économique se redresse progressivement, les pertes d’activité se limitant à -12% en juin contre -22% en mai en moyenne par rapport à une situation normale.
Impact du coronavirus sur les secteurs d’activité affectés par le confinement
Les dernières publications de l’INSEE indiquent que l’activité économique globale a chuté de 33 % pendant les 8 semaines de confinement. Les secteurs les plus touchés sont :
- l’hébergement et la restauration qui enregistrent une baisse d’activité de plus de 90%
- la construction, qui a perdu environ les trois quarts de son activité normale,
- les activités de transports et d’entreposage qui perdent 60% de chiffre d’affaires
- l’industrie manufacturière, le commerce, la cokéfaction et le raffinage, avec une perte d’activité de près de moitié.
Agrégés, ces secteurs qui représentent ensemble 55 % du PIB, ont perdu la moitié de l’activité normale. Les autres, moins sévèrement touchés, qui représentent un peu moins de la moitié du PIB, sont :
- les industries extractives et la production d’énergie (-23%),
- l’agriculture (-15%) et l’industrie agroalimentaire (-5%),
- les services non marchands (-14%)
- les services financiers (0%) et immobiliers (-2%).
Certains services sont quasiment à l’arrêt (hébergement et restauration) tout comme certaines branches industrielles. A l’inverse, d’autres (les industries agro-alimentaires) fonctionnent à un niveau relativement proche de la normale.
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