Malgré une météo favorable, le marché des bières et boissons rafraichissantes sans alcool subit en 2019 un ralentissement des ventes en volumes, heureusement compensé par les efforts de valorisation sur tous les segments. Si les principaux acteurs maintiennent leur marge, la problématique environnementale soulevée par les bouteilles en plastique remet en question les modèles économiques.
L’environnement économique du marché des boissons
L’année 2019 a bénéficié de circonstances météorologiques favorables à la vente des boissons rafraichissantes. L’été, en France métropolitaine, a été particulièrement chaud avec des températures supérieures de 1,7° C aux moyennes de saison. Par ailleurs, la coupe du monde féminine a été un évènement sportif d’envergure qui aurait dû dynamiser les marchés.
Malgré cet environnement favorable, les principales catégories enregistrent un ralentissement des ventes en volumes :
- les eaux embouteillées maintiennent une croissance positive (+1,6%) malgré des volumes en baisse. 2019 semble être la première année de baisse de la consommation depuis 3 ans.
- Les bières de spécialités (aromatisées, d’abbaye, artisanales…) et sans alcool (Tourtel Twist et Botanics, Affligem 0.0) affichent les plus fortes croissances. Seules les volumes bières de luxe sont en recul sur un marché haussier.
- La consommation de jus de fruits ambiants continue de baisser en volume et en valeur
- Les ventes de soft drink sont en retrait malgré une appréciation des prix moyens (la plus forte hausse concerne les colas). Seules les thés glacés et les boissons énergisantes affichent une croissance.
Les performances des principaux acteurs
L’analyse de la croissance organique et des marges des principaux acteurs permet de les classifier en 3 groupes de performance :
- les groupes spécialisés en eaux embouteillées. Ces groupes ont les performances les plus faibles du panel, en moyenne 2 fois inférieures à celles de multinationales dans le secteur des boissons.
- Les multinationales du marché des Colas. Avec des taux de croissance identiques, elles affichent des marges supérieures d’au moins 5 points à celles du marché des eaux embouteillées
- les multinationales de la bière. Elles affichent une croissance organique dynamique, supérieure à 5%, et des marges confortables.
Les enjeux du secteur des boissons
L’ensemble du secteur des boissons est soumis à des problématiques qui remettent en cause leur modèle économique :
- les problématiques nutritionnelles. Les campagnes de santé publique contre le sucre fragilise le segment des soft drinks, en particulier les Colas. Les entreprises du secteur sont engagés dans une course à la diversification vers des boissons “saines”.
- les problématiques environnementales. L’empreinte carbone des bouteilles en plastique, en particulier, incite tous les acteurs à :
- agir pour un plus fort taux de recyclage,
- travailler sur les matières de leurs emballages,
- et à revoire leur modèle économique en lien avec les contraintes liées aux emballages.
- l’application de la loi EGA en France. La réduction des niveaux de promotions a probablement eu un impact sur les volumes de ventes des grandes marques.
- le Brexit. Certains des grands acteurs français ou européens ont un volume d’exportation important vers le Royaume-Uni. La dévaluation de la livre sterling, suite à l’annonce du Brexit, a déjà dégrader leur compétitivité. Les futures conditions commerciales entre l’UE et le Royaume Uni pourraient aggraver ce phénomène et mener à une délocalisation d’une partie des productions.
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