La situation économique épicerie alimentaire 2024 est restée marquée par une pression à la hausse sur les prix. Néanmoins, les ventes en volumes se sont redressées pour de nombreuses gammes de produits. Les perspectives pour 2025 restent favorables en raison de la reprise de la consommation des ménages et du recul de l’inflation. Cependant, les tensions géopolitiques et commerciales mondiales en cours sont susceptibles d’affecter ces perspectives. Télécharger l’étude complète à la fin de l’article.
Épicerie Alimentaire : l’environnement économique en 2024
En 2024, l’économie mondiale a retrouvé une stabilité avec le reflux de l’inflation. Des régions comme les USA et une partie de l’Asie enregistrent une croissance dynamique alors que l’économie Européenne reste affectée par les tensions géopolitiques.
En France, la croissance a été solide à 1,1% en 2024. Le pays performe mieux que la plupart de ses voisins Européens, malgré une situation budgétaire critique. La légère amélioration du pouvoir d’achat a permis un arrêt de la déconsommation des produits alimentaires constatée en 2023.
En revanche, en raison des tensions commerciales marquées par l’application de droit de douane, les dernières prévisions du FMI envisagent un retournement de tendance en 2025 :
- Une baisse de la croissance mondiale de -0,5 point à 2,8%.
- La France serait également affectée avec un taux de croissance du PIB qui se réduirait à 0,6%.
L’évolution du rayon Épicerie alimentaire en 2024
Les ventes des principales gammes de produits ont évolué comme suit en 2024 :
- La confiserie. L L’année 2024 a été favorable au secteur, avec un chiffre d’affaires en hausse de +1% pour les bonbons et sucettes et de +4,6% pour les gommes.
- Les chocolats. Le chiffre d’affaires des fabricants de chocolat a fortement accéléré en 2024, porté par les prix du cacao : +5,3% pour la confiserie et +11,3% pour les tablettes.
- Le marché des boissons chaudes. Le chiffre d’affaires est en nette hausse, porté par les cafés en dosettes (+12,4%) et les cafés torréfies (+25,8%). alors que les volumes sont orientés à la baisse.
- La nutrition infantile. Le chiffre d’affaires de la nutrition infantile diminue (-0,4%). Cette progression s’explique essentiellement par la hausse des prix (+3,5%), alors que les ventes en volume de lait et petits pots pour bébé continuent de baisser (-6,7%).
- Les desserts ambiants. Le chiffre d’affaires des compotes et sirop de fruit est en hausse respectivement de +8,2% et de +4,3% au premier semestre.
- Les pâtes alimentaires. En 2024, le secteur enregistre un chiffre d’affaires en hausse de +5,1%, porté par la progression des volumes de +3,4%.
- Le marché des petits déjeuners. Le chiffre d’affaires du rayon Petit Déjeuner est tiré par les prix et une légère hausse des volumes. Les pâtes à tartiner tirent le rayon vers le haut avec un chiffre d’affaires en hausse de +10,9%. Les céréales demeurent en croissance en ventes en valeur (+4,2%).
- Les biscuits : Le rayon biscuiterie poursuit sa croissance en 2024 (+1,9%) tiré par les prix.
- La panification industrielle. le marché enregistre une croissance de +5,9%. La panification sèche, a bénéficié de nouveau de la revalorisation des prix.
- Les glaces et les sorbets Le chiffre d’affaires progresse (+8,8%) tiré par les prix alors que les volumes de vente reculent de -2,7%.
- Les Condiments et assaisonnements & aides culinaires : Le chiffre d’affaires des condiments progresse (+3,1%). Celui des assaisonnements & aides culinaires augmente de +5,2% tiré par les prix et très faiblement par les volumes
- Les potages : Le chiffre d’affaires des potages et croûtons progresse sur les 12 derniers mois à août 2023 (+0,3%) tiré par les prix (+8,6%) malgré la baisse des volumes (-7,6%).
- Les aliments pour animaux : On note un développement du chiffre d’affaires en valeur est lié au bon dynamisme du segment pour les chats (+1,1% pour les produits humides et +4,5% pour le sec). Ce développement est essentiellement porté par les prix.
Les perspectives économiques du rayon Épicerie alimentaire
Les principaux acteurs mondiaux affichent une amélioration de leur marge en 2024. Il faut également signaler que les marges de l’ensemble des industries agroalimentaires se sont améliorées sur la période. L’emploi semble par ailleurs en croissance.
Malgré le retournement annoncé de la conjoncture économique 2025 dans le monde et en France, la situation économique des acteurs en France dépendra des facteurs suivants :
- Le maintien du pouvoir d’achat des consommateurs. A date, la Banque de France maintient des prévisions de solidité de la consommation des ménages
- L’exposition des entreprises à l’export vers les USA : les droits de douane aux USA risquent d’affecter durablement les exportateurs
- Le risque d’une nouvelle inflation sur les matières premières : outre les prix du café et du cacao déjà au plus haut, l’application en de droits de douane par plusieurs zones économiques risque de perturber les chaines logistiques.
Les enjeux à plus long terme des industries alimentaires demeurent :
- Les rapports avec la grande distribution
- La transparence des formulation et sécurité alimentaire
- Les coûts énergétiques, la prise en compte de l’écologie et développement durable
- Innovation et adaptation aux nouvelles tendances de consommation
- La gestion des ressources humaines et l’attractivité du secteur
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