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En 2023, le marché des conserves alimentaires enregistre un repli de volumes sous l’impact de l’inflation, comme l’ensemble des produits d’alimentation. Découvrez les tendances et enjeux du marché des conserves alimentaires en 2023, avec un focus sur l’impact de l’inflation et la domination des produits appertisés.
Les produits appertisés offrent de nombreux atouts qui s’avèrent bénéfiques dans la période d’inflation généralisée influençant les modes de consommation alimentaire : accessibilité prix, praticité, facilité de conservation …
En France, les consommateurs de conserves alimentaires ont une forte appétence pour les légumes (41,1% du marché) et les poissons (24,7% du marché). Ces deux catégories représentent près de 75% du chiffre d’affaires du marché.
Néanmoins, ces produits de grande consommation enregistrent en 2023 un repli de leurs volumes plus fort que l’ensemble de l’épicerie salée (-2,9% vs -1%) dont ils représentent le premier rayon.
Impact de l’inflation sur le marché des conserves alimentaires en 2023
Le marché de la conserve alimentaire pâtit à nouveau de la hausse des coûts de production en 2023. Au-delà de la poursuite de l’ascension du prix des matières alimentaires (viande, légumes, produits de la pêche), et bien que les coûts d’énergie s’inscrivent en baisse, le coût des emballages légers métalliques en France s’est apprécié d’environ 8%, celui des emballages en verre de près de 16%, et celui des emballages en plastique de 6%.
En conséquence, les acteurs du secteur ont procédé à des revalorisations tarifaires non négligeables auprès de leurs clients en 2023. Ainsi, sur un an, parmi les 5 catégories de produits alimentaires les plus inflationnistes, figurent les plats cuisinés appertisés à base de pâtes (+ 34%) et le maïs doux en conserve (+ 22%).
Une poursuite des efforts de rénovation de l’offre produits
Dans le contexte de crise du pouvoir d’achat où les Français actionnent le levier de la descente en gamme, les conserves de poissons et de plats cuisinés tirent leur épingle du jeu. De même, les compotes appertisées et les fruits au sirop résistent en 2023.
Pour afficher un prix facial plus abordable et favoriser l’achat découverte, les industriels lancent des formats plus petits. A l’inverse, le marché poursuit ses investissements dans la rénovation des gammes de produits et la segmentation de l’offre. L’objectif est, d’une part, de contrer l’image d’un produit mature et parfois peu attractif sur les aspects gustatifs et nutritionnels, et d’autre part, mieux valoriser les ventes.
Alors que les légumes en conserve les plus appréciés des consommateurs français sont les légumes d’accompagnement (les haricots verts et les légumes secs représentant 52,1% de part de marché cumulée), les tendances sont au développement de légumineuses et de légumes cuisinés répondant à la tendance de la baisse de consommation de protéines animales. Les acteurs des plats cuisinés misent quant à eux sur le lancement de pléthores de nouvelles recettes.
En matière d’emballages, les industriels, soit, innovent (exemple du sachet individuel micro-ondable), soit, réinvestissent le verre reflet de produits plus sains et écologiques.
Rôle des marques de distributeurs (MDD) dans le marché des conserves alimentaires en 2023
Les marques des distributeurs (MDD) règnent sur le marché des légumes appertisés avec 70 % des parts de marché en volume (+1 pt) et 56 % en valeur loin devant Cassegrain, Bonduelle et D’Aucy. C’est également le cas pour les produits de la mer en conserve où les MDD pèsent plus de 35 % des ventes devançant ainsi les marques Petit Navire et Parmentier.
Pour les plats préparés, les produits sous marques propres restent très largement majoritaires. Avec la notoriété de ses grandes marques nationales (William Saurin, Raynal & Roquelaure, etc.) Cofigeo domine largement le marché avec 41% des parts de marché en GMS (vs 33 % pour les MDD).
Les enjeux de la filière de la conserve alimentaires sont de taille
Bien que le marché mondial de la conserve alimentaire devrait connaître un taux de croissance annuel cumulé de 3,44% entre 2022 et 2028 pour atteindre 118.2 milliards de USD, les industriels français font face de nombreux enjeux.
A la suite des revalorisations tarifaires, quelles seront les capacités de ses industriels à préserver leurs marges face à, d’une part, la progression des MDD, et d’autre part, la pression des distributeurs et de l’Etat qui cherche à contenir l’inflation et ce plus particulièrement dans un contexte où apparaissent les premiers signaux déflationnistes ? Il est également question de maintenir une compétitivité par rapport à la production étrangère sur ce marché où les échanges notamment intracommunautaires sont importants.
Par ailleurs, outre le défi de la décarbonation, le secteur devra répondre à l’évolution de la réglementation européenne sur les emballages dont l’ambition est de réduire les volumes et d’accélérer le recyclage.
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