Téléchargez l’étude complète à la fin de l’article. La crise du Covid a fortement perturbé les équilibres du marché de la viande, avec un recul marqué des cours des animaux à l’international. Néanmoins, la filière viande française a connu une très bonne année 2020. Et ce, en dépit du recul de la consommation (arrêt du tourisme, fermeture de la RHD) et de l’orientation des achats des ménages vers les produits les moins onéreux (viande hachée, volaille et porc).
Le marché à l’international
Les cours de la viande ont chuté à l’international en 2020 (toute espèce confondue). En cause : le recul des importations face aux volumes disponibles à l’exportation.
En bovins, si la production mondiale était sur une tendance haussière ces dernières, en 2020, elle a légèrement régressé (-1,5 %).
S’agissant des porcs, les problèmes sanitaires dus à la FPA (fièvre porcine africaine) en Chine ont entrainé une nouvelle baisse de la production mondiale (-4 % en 2020). Si la Chine a continué de tirer la demande mondiale en porc (la moitié des échanges mondiaux en 2020 v.s. 1/5ème en 2018), les cours internationaux du porc ont, comme pour les autres viandes, diminué.
Le marché européen
En bovins, l’activité a suivi la tendance mondiale. En effet, les abattages se sont contractés (-1,1 %), résultant d’évolutions contrastées selon les pays. Les cours moyens des bovins se sont globalement réduits. Toutefois, dans de rares pays comme la France ou l’Irlande, les prix ont légèrement progressé.
L’arrêt de la RHD explique la contraction des cours européens des gros bovins. Ainsi, la manque de débouchés pour les volumes des pays producteurs pour la RHD a perturbé les équilibres.
En porc, si les cours dépendent en partie du contexte européen, leurs grandes évolutions suivent la tendance mondiale. Les difficultés liées à la Covid et la présence de rares cas de Peste Porcine Africaine dans l’Est de l’Europe (dont l’évolution a été contenue) ont engendré une forte contraction des cours du porc.
La tendance haussière des volumes de porcs abattus se poursuit (+1,2 %).
Le marché français
En bovins, contrairement à la tendance européenne, en 2020, les volumes abattus ont été orientés à la hausse (+1,1 %). Le cours moyen des gros bovins est quant à lui resté relativement stable.
Les abattages français de porcs ont été stables en 2020 et comme partout en Europe, les cours se sont contractés.
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