Téléchargez l’étude complète à la fin de l’article. Malgré la baisse des cotations Beurre/poudre au mois de mars et la fermeture de la RHD, la filière laitière a plutôt bien résisté à la crise sanitaire. Toutefois, une grande incertitude plane sur l’évolution des marchés, compte tenu de la possible crise économique à venir.
La collecte laitière et les prix du lait en 2020
La collecte mondiale
Malgré les perturbations engendrées par la crise sanitaire, la production laitière a augmenté en 2020 dans les principaux bassins exportateurs mondiaux. Sur les 9 premiers mois de 2020, la collecte progresse ainsi de 1,2% dans l’Union Européenne, de 1,5% aux Etats-Unis et de 0,4% en Nouvelle-Zélande.
Au sein de l’Union Européenne, la majorité des pays européens enregistrent une augmentation de la collecte sur la période. La production Française n’est qu’en légère hausse (+0,2%) avec l’effet des restrictions initiées par l’interprofession.
Les prix au niveau européen
Les prix du lait sont globalement stables mais restent très hétérogènes en fonction des pays. La baisse du prix du lait français aux producteurs par rapport à 2019 reste contenue au regard du contexte actuelle. Par ailleurs, le pays présente les prix les plus élevés (373 €/tonne) depuis la mise en place des Etats généraux de l’alimentation (EGA). La Belgique (303€/tonne) et l’Allemagne (332€/tonne), principaux concurrents, ont des prix nettement inférieurs en 2020.
Fabrications et cotations des principaux produits dans l’UE en 2020
La progression de la collecte européenne sur les 9 premiers mois de l’année 2020 s’est traduite par une augmentation de l’ensemble des fabrications, à l’exception de la poudre 0% et des yaourts.
Les cours des produits laitiers industriels ont, quant à eux, été perturbés à partir du mois de mars avant de rebondir au mois de mai. Depuis cet été, le prix du beurre est globalement stable autour 3 300 € la tonne, tandis que le prix de la poudre de lait écrémé augmente faiblement pour se situer légèrement au-dessus de 2 300 € la tonne en fin d’année 2020.
Les stocks de poudre de lait écrémé qui avaient atteint des sommets en 2018 n’ont pas connu de niveaux aussi bas depuis 2014.
Les performances des entreprises laitières en 2019
En 2019, le Top 20 des principaux groupes laitiers mondiaux confirme la progression des deux principaux transformateurs laitiers Chinois : Yili et Mengniu. Du côté français, Danone perd une place (4ème) se plaçant derrière Dairy Farmers of America. Lactalis conforte sa 2ème place tandis que Sodiaal (14ème) et Savencia (15ème) gagnent respectivement une et deux places dans le classement. La coopérative indienne Gujarat entre dans le classement à la 16ème position.
Les performances économiques des principaux groupes laitiers mondiaux restent bonnes en 2019. Elles se maintiennent sur le 1er semestre 2020, malgré un contexte sanitaire difficile.
Perspectives à court terme
Au niveau mondial, une partie de l’économie est maintenue sous perfusion. Certains importateurs, notamment les pays producteurs de pétrole pourraient limiter leurs achats de produits laitiers. Un tel scénario affecterait l’ensemble des pays exportateurs de produits laitiers.
Aussi, l’essor mondial de la consommation de produits à base de protéines synthétiques ou de substituts végétaux fragilise l’ensemble de l’industrie laitière et par ricochet, la production mondiale de lait de vache.
A l’échelle Européenne, la filière laitière pourrait être impactée par l’absence d’accord commercial avec le Royaume Uni, importateur de produits laitiers européens et français. Une telle situation rappellerait la crise de 2014. L’embargo Russe avait engorgé le marché européen, conduisant à une chute de près de 30 % des cours du beurre et de la poudre de lait.
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