La situation des industries laitières en 2019 est en amélioration même si les marges des entreprises françaises demeurent sous tension.
La collecte laitière et les prix du lait européens en 2019
Au 1er semestre 2019, la production laitière mondiale montre peu de dynamisme. Les principales zones de collecte, notamment l’Union Européenne et l’Océanie, sont affectées par des conditions climatiques défavorables.
Au sein de l’Union Européenne, principale zone de collecte mondiale, la plupart des pays enregistrent une baisse de collecte. Seul l’Irlande, le Royaume-Uni, l’Estonie et la Pologne connaissent des hausses significatives de leur production laitière. La baisse de la collecte française entamée en 2018 se poursuit sur l’année 2019.
Les prix du lait restent quant à eux, très hétérogènes, en fonction de l’exposition au couple beurre poudre. Si la France est proche de 360€/tonne (teneurs réelles départ ferme), l’Irlande et la Pologne sont en dessous de 310€/Tonne.
Fabrications et cotations des principaux produits dans l’Union Européenne au 1er semestre 2019
La légère progression de la collecte européenne au 1er semestre 2019 s’est traduite par une augmentation des fabrications de poudre écrémé, de beurre et de crème. En France, les fabrications de produits de grande consommation (yaourt, lait liquide) continuent de s’effriter, en lien avec la baisse de la consommation des ménages. L’impact de la loi EGALIM s’est toutefois, fait sentir dans les prix de vente aux consommateurs.
Les stocks de poudre de lait écrémé qui avaient atteint des sommets en 2018 (500 000 tonnes), retrouvent des niveaux plus proches de la normale au début du 2ème semestre 2019.
Les cotations des produits industriels évoluent de façon contrastée en 2019 : redressement de la poudre de lait écrémé et forte baisse du beurre industriel après la flambée de 2017.
Les performances des entreprises laitières en 2018
En 2018, Le classement des principaux groupes laitiers mondiaux montre peu d’évolution. Deux Français, DANONE et LACTALIS, restent dans le trio de tête. A l’image de leur filière qui se structure, les acteurs Chinois remontent dans le classement, avec YILI et MENGNIU. Les performances économiques des principaux groupes laitiers mondiaux restent globalement bonnes malgré une année 2018 difficile (consommation atone, prix du lait élevé, pertes de changes). Selon le mix d’activité, les taux de marge sont hétérogènes : le panel de notre étude affiche des taux variants entre 0% (lait de consommation) et 25% (nutrition) du chiffre d’affaires. Les marges des grandes coopératives laitières françaises demeurent dramatiquement faibles.
Les enjeux des industries laitières
- Un marché des ingrédients qui se stabilisent mais les conditions du Brexit pourraient créer des troubles comparables à ceux de l’embargo russe.
- Des transformateurs perplexes sur les effets de la loi EGALIM qui aurait plus profiter aux distributeurs.
- Un différentiel du prix du lait de plus en plus important entre acteurs, même au sein des régions.
- une évolution rapide des comportements d’achat des consommateurs qui imposent aux entreprises
- un meilleur profil nutritionnel des produits,
- des emballages moins polluants
- et un cycle des opérations moins émetteur de carbone.
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