Votre entreprise distribue de la participation ? Vous avez négocié un PERCO ? Attention, cette information vous épargnera bien des soucis…
La loi de réforme des retraites du 10 novembre 2010 prévoit que la moitié de la participation soit dorénavant versée sur le Plan d’Epargne Retraite Collective (PERCO), sauf avis contraire du salarié. Or, celui-ci est bloqué jusqu’au départ à la retraite sauf dans le cas de l’achat d’une résidence principale ou de graves difficultés : invalidité, surendettement ou expiration des droits aux ASSEDIC.
Pour le salarié, la solution qui consiste à percevoir son dû soit en argent soit en le plaçant de façon plus disponible (PEE, PEG, PEI…) est sans doute préférable.
Les représentants du personnel ont certainement un rôle à jouer comme relais d’information auprès des salariés. A défaut, ils risquent d’être transformés en détenteurs involontaires de produits financiers à long terme. 5 millions de salariés sont potentiellement concernés pour 6 milliards d’euros de participation annuelle.
Par ailleurs, les frais de gestion des PERCO risquent d’être élevés pour les salariés percevant le moins de participation et encore davantage s’ils changent souvent d’employeur. Le PERCO n’est pas un compte individuel lié à la personne, il est géré par un prestataire choisi par l’entreprise. Tout changement entraîne donc des frais.
Chargés de la négociation des choix au sein des PERCO, les organisations syndicales devront déterminer le type de fonds qui reçoit la participation versée par défaut. Entre le choix des placements boursiers risqués et la prudence des plans à rendement garanti inférieur à l’inflation, il y a fort à parier que les salariés leur adressent leur mécontentement plutôt qu’aux auteurs de cette mesure.