Télécharger l’étude complète à la fin de l’article. Après une année 2021 de rebond, le PIB français a ralenti en 2022. L’inflation généralisée, la guerre en Ukraine et les remontées des taux d’intérêts assombrissent les perspectives économiques. Dans ce contexte, la principale préoccupation des représentants du personnel sera de sauvegarder le pouvoir d’achat des salariés lors des NAO 2023. Mis à jour en avril 2023.
Environnement macroéconomique
Après l’exceptionnel rebond affiché en 2021 (+6,1%), l’économie mondiale devrait subir un ralentissement en 2022, avec une croissance de +3,2%. En effet, elle a été affectée par l’inflation, la remontée des taux d’intérêt et les effets de la guerre en Ukraine. La France enregistrerait une progression de PIB de +2,5% en 2022, soit un niveau inférieur à la moyenne de l’Europe sur la même période (+3,1%).
Évolution du pouvoir d’achat
La comparaison de l’indice des prix à l’évolution des salaires de base fait ressortir une accélération de la baisse du pouvoir d’achat des salariés en 2022 :
- Un taux d’inflation en moyenne annuelle est de 5,1%. Pour information, à fin octobre 2022 la hausse de l’indice des prix harmonisé était de +7,1%.
- Une augmentation des salaires de 3,7% selon une enquête de Deloitte auprès des DRH.
Exceptionnellement, suite à la forte flambée des prix, le SMIC a été revalorisé à plusieurs reprises au cours d’année en 2021 et en 2022. Au 1er octobre 2022, la moyenne annuelle de la hausse est de +5,2% en niveau.
Le projet de loi des finances 2023
Pour 2023, le gouvernement prévoit :
- la poursuite de la suppression de la taxe d’habitation.
- une continuation de la baisse du taux d’impôt sur les sociétés et de la suppression des impôts de production,
- la poursuite du plan de relance post covid avec les aides à l’embauche et le soutien à l’emploi et à la formation.
Les axes de négociations en 2023
Pour les représentants du personnel, les marges de négociations des salaires seront les suivantes :
- La nécessité d’un coup de pouce aux salaires, en raison de la forte inflation. Pour information, après une inflation prévue à 7% en 2022, la banque de France prévoit un niveau d’inflation à 5% en 2023.
- La prise en compte des exonérations de cotisations sociales et fiscales dont les entreprises ont bénéficié, ces dernières années,
- la prise en compte des résultats du calcul de l’index d’égalité homme / femme par des mesures de correction des écarts de rémunération.
Les contraintes pesant sur les négociations sont entre autres :
- L’inflation des matières premières, des coûts de l’énergie et des approvisionnements,
- La crainte d’une baisse de la consommation des ménages à cause de la hausse des prix,
- Et les effets de la remontée des taux d’intérêt sur les résultats des entreprises les plus endettées.
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