En 1876, Hubertine Auclert fonda la société « Le droit des femmes » pour promouvoir la revendication du droit de vote pour les femmes. En 1883, la société fut renommée « Le suffrage des femmes ».
Le mouvement se développe parallèlement dans d’autres pays et les « suffragettes »se coordonnent sur le plan international. La Nouvelle-Zélande (1893) accorde en premier le droit de vote aux femmes suivie par l’Australie (1902) et la Finlande (1906). La Grande Bretagne instaure un droit de vote limitée en 1918, étendue à toutes les femmes 10 ans plus tard. Les États-Unis, sur le plan fédéral, l’adopte en 1919.
L’idée d’une journée internationale fut adoptée le 8 Mars 1910 à Copenhague lors de la seconde réunion de la confédération internationale des femmes socialistes en vue de servir la revendication du droit de vote des femmes.
Dès 1911, un million de femmes manifestent en Europe, en Autriche-Hongrie, au Danemark, en Suisse, en Allemagne, puis les années suivantes en France, aux Pays-Bas, en Russie et en Suède. Le 8 mars 1913, des femmes russes organisent des rassemblements. Le 8 mars 1914, les femmes réclament le droit de vote en Allemagne. Le 8 mars 1915, à Oslo, des femmes défendent leurs droits et réclament la paix. En 1924, la journée est célébrée en Chine.
En France, l’ordonnance du 21 avril 1944, consacre le droit de vote des femmes qu’elles peuvent user pour la première fois, aux élections municipales du 20 avril 1945. Il leur faudra néanmoins attendre 1965 pour obtenir le droit de gérer leurs biens propres (ouvrir un compte bancaire) et d’exercer une activité professionnelle sans le consentement de leur mari.
La fin de la Seconde Guerre mondiale et l’adoption du droit de vote des femmes dans la Charte des Nations Unies de 1945 accélère l’octroi de ce droit dans les années suivantes dans la plupart des pays du monde. Parmi les retardataires les plus surprenants, la Suisse (1971) et le Liechtenstein (1984).